CV
Né en 1977 … ça c’est un bon début … qui va me donner en 2003 ma 26ème bougie.
Une jeunesse et des études … rien d’original … entre Paris, Montréal, Angers et Rennes. La découverte de la photographie vient alors au cours de ces années étudiantes, de rencontres jointes, de poètes et de géologues, de biologistes et de peintres, de naturalistes et de musiciens, de crieurs de comptoirs et couveurs de nouveautés.
En 1999 et 2000, c’est le grand départ, la lune sûrement ou l’approche d’un nouveau millénaire. Ca commence par un projet de reportage au Canada qui se réalise bien. La force vient alors ; C’est le moment d’entreprendre les rêves de toujours. Des explorations dans le domaine de la presse quotidienne sur un festival de cinéma, du reportage en coulisse pour les estivales du rire, festival d’humour à Dinard, un second travail indépendant autour des gestes traditionnels liés à l’utilisation de l’eau en Mauritanie et puis, … et puis, des expos motivantes comme au "festival international du scoop et du journalisme d’Angers" où deux travaux sont accrochés.
En 2001 et 2002, c’est le temps des grands projets. Un reportage de 5 mois chez les éleveurs nomades de Mongolie, et au retour une commande de reportage libre sur les agents de propreté d’une société poitevine : Azur Net Poitou. Ces projets ont aboutis ensemble à la fin 2002 ; la société satisfaite, devient mécène du reportage sur les nomades, et une exposition a eu lieu de ces 2 travaux pour les 25 ans de l’entreprise pour plus de 500 visiteurs.
En 2003, s'ensuivent des expos multiples et variées et surtout de nombreux visiteurs: au casino barrière de Dinard, au festival "Folklores du Monde" de St Malo, sur les plages de St Lunaire en pleine canicule, aux "vitrines off "de Perpignan lors de "Visa pour l'image", sur la commune d'Acigné pour les écoles et centres de loisirs, et enfin et pour finir cette année chargée, au "festival international du scoop et du journalisme" d'Angers pour la deuxième fois.
Vers quelle photographie
Mon intention première est d’être un vecteur ; outillé de la photographie, je veux montrer aux gens d’ici l’ailleurs. Celui-ci n’est pas caractérisé par une distance physique. Il est défini par une variation culturelle fondamentale. Celle-ci entraîne une articulation complètement différente des moments forts de la vie des gens qu’il est important de transmettre par échange afin de permettre un entendement, basé sur la connaissance, entre ces différents.
Ma volonté d’user de la photographie comme outil est justifiée par l’intention d’établir un lien entre mon travail et le réel. Ce lien est clarifié par l’acte mécanique de la prise de vue; la réalité et donc l’objectivité sont ainsi délimitées. La subjectivité, quant à elle, est mise en évidence par l’utilisation du Noir et Blanc, le choix du cliché et le traitement de l’image ; la part d’interprétation et de déformation du réel inhérente au vecteur humain est à son tour délimitée.
C’est dans cette démarche, que la photographie quitte le rang de technique, usant du cadrage au choix du support et à l’accrochage pour mettre en avant des sentiments, un point de vue personnel sur la réalité.
Cette démarche se situe donc à mi-chemin entre journalisme et création artistique, c’est un " reportage artistique " qui revendique autant son ancrage dans le réel que sa démarche d’interprétation. Le résultat est ainsi une participation à l’information et non une information unique. C’est une œuvre à regarder et à vivre comme le travail d’un reporter qui assumerait et affirmerait sa subjectivité. Et c’est également une œuvre qui parle d’autres en tant que nous-mêmes, qui soulève des questions et donne son avis sur nos semblants et nos différents en tant que richesse culturelle ; … à considérer lors de nos évolutions respectives !
