D’avril à septembre 2003, Mongolie ;
«Itinérant des steppes»

« Itinérant des steppes » parle d’une rencontre d’itinérance. La magie ou une certaine chance provoquée, a permis à ces deux itinérances de se croiser au détour du chemin et de faire un bout de route ensemble, se nourrissant d’échange. L’échange de quelques mots, de quelques images, de gestes et d’intimité.

Une de ces itinérances, est celle, ancestrale, des éleveurs cavaliers mongols, de leur semi-nomadisme, de leur adaptation aux saisons contrastées de leur climat continental. L’hiver, il leur faut fuir la neige et le vent, abondants dans les plaines immenses pour se réfugier dans les montagnes, d’où ils descendent l’été pour retrouver l’eau des ruisseaux méandreux. Cette alternance de lieux leur permet également de mettre à disposition de leurs bêtes des pâturages à toute saison, et ceci même sous une neige abondante, constitués d’herbes plus ou moins riches et résistantes au froid.

Deux voyageurs, partis à cheval à travers la Mongolie, dans l’objectif très avoué de partager l’intimité des autochtones nomades réputés hospitaliers, constituent la seconde itinérance. Ils ont choisi l’autonomie du cheval et l’indépendance de l’absence de guide mongolophone, afin de parcourir pendant trois mois ce pays, depuis la toundra gelée de la fin du rude hiver claquant sous les sabots, jusqu’à la steppe brûlante et poussiéreuse du milieu de l’été.

Il s’agit ainsi de s’intéresser à ce mode de vie nomade qui constitue une différence culturelle majeure ; de s’y intéresser en le vivant et en le partageant avant de fixer ces instants forts, choisis pour leur valeur représentative.

Et si, dans cette exposition, aucun texte ne précise ce mode de vie, ses particularités, c’est que les images se veulent être le seul vecteur d’information. Un vecteur sensible, puisqu’il est de nombreux peuple, ici et ailleurs, qui partagent coutumes, rituels, traditions ; et que nous même, tous aussi sédentaires que nous soyons, nous avons avec ces gestes, des familiarités évidentes.

Technique : 45 photos N&B tendues, tirées sur toile de format 45x65.